Brûle encore

Flamme éternelle

Il est presque 21h. Au bout de l’ennui, flamme éternelle.

Des pneus, beaucoup de pneus. Pour délimiter les pièces de notre imaginaire, celui qui s’ouvre devant nous dans cet espace brut où les questionnements les plus profonds comme les plus légers sont affichés, scotchés, placardés. L’espace est immédiatement disponible sans aucune « post- » prétention avec la simple et brillante volonté d’ouvrir les possibles, de raviver la fragile flamme de notre présence au monde. Pour envoyer un signal insimul.

Faciliter l’errance, la divagation des esprits. Des livres. Des gens qui lisent des livres. Des films. Des gens qui regardent des films. Des flammes. Des gens qui regardent des flammes. Du carton. Du polystyrène. Pour déménager nos pensées au plus vite. Un bar. Pour précipiter les regards et les mots. La chimie du lieu est magistralement triviale.

Un journal est fabriqué sur place tous les jours. Le besoin de créer devient vital, naturel. Et c’est là que la table se renverse: ce besoin est venu avec presque rien. Pourquoi n’avons nous plus ce presque rien? Pourquoi a t-on aujourd’hui tant de mal à explorer les parois de notre existence? Sans poser les questions nous ne trouverons pas les réponses, les résonances, l’en-vie.

Sorti 2 heures plus tard ou peut-être 2 ans. La vive impression d’avoir été hors du temps. Que le temps ne coule plus de la même façon dans mes veines.

Jusqu’au 23 Juin. Au moins. Merci Thomas Hirschhorn.

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