Nuages d’hier

Je regarde les nuages, fixement.
Les gris se déforment comme des dragons au dessus des barres d’immeubles.
Les blancs pouffent de lumière alors que la pluie commence à fouetter la vitre du train.
L’entreprise me semble hors du monde.
Les nuages sont le monde.
L’entreprise ne voit même pas les nuages.

Je n’ai pas de photo.

Je découvre qu’il y a un film japonais de 1996 qui a ce même titre, « Nuages d’hier ».

C’est inutile, les nuages ne sont plus là.
« On n’ira pas le voir » m’ont dit mes collègues quand j’ai tenté de raconter « L’étrange petit chat » à la cantine.
Oh il y aurait sans doute beaucoup à redire à ce film. Mais c’est un film qui cherche les nuages. Un film dont les dialogues sont équivalents aux scénettes audio diffusées en cours d’allemand au collège. Parce que le but est de faire ressortir tout le reste: les bruits du quotidien et l’âme des objets ou des animaux qu’ils peuvent véhiculer. C’est un peu forcé, un peu caricatural, un peu raté, mais les nuages sont là. Comme vue de l’esprit, au moins.

L'étrange petit chat

Laisser un commentaire